Cours de Mécanique Quantique 2

Théorie des Perturbations

Cas Non Dégénérés

Cette méthode est utilisée lorsque le hamiltonien est proche de celui d'un système de hamiltonien dont on peut calculer les solutions exactes (il peut s'agir du même système dont on connaît les solutions avant l'application d'une perturbation). La différence entre les deux, très petite, est introduite comme une perturbation au hamiltonien non perturbé :

Une telle situation se retrouve dans le cas de systèmes soumis à l'action d'un champ ou faible.

Soit   la famille des vecteurs propres de associés aux valeurs propres (rappelons-le, supposées jusqu'ici non dégénérées).

L'idée de base est de considérer les vecteurs et valeurs propres de sous forme de développements en puissances de :

Remarque : pour on retrouve les solutions de .

L'équation de Schrödinger s'exprime sous la forme :

En identifiant les coefficients de même puissance en on obtient (en s'arrêtant aux deux premiers termes) :

  • ordre en :

  • ordre en :

  • ordre en :

Puisque est supposé être proche de (l'état recherché), on suppose que l'on a . (En fait, et on normalise pour l'égalité).

Soit,

Elle a pour expression, d'après ce qui précède,

L'énergie perturbée est donc :

Dans certains cas, le terme s'annule et on doit déterminer la correction à l'ordre suivant.

Pour déterminer , on l'exprime dans la base :

(Si , )

A partir de l'équation \ref{eq. :O1} ( ), on obtient, en projetant sur tel que ( ):

(où on a appliqué à gauche et utilisé le fait que ).

On déduit de ce résultat l'expression de la correction à l'état au premier ordre :

Partant de l'équation\ref{eq. :O2} :

et en projetant sur on obtient :

ce qui donne :

En remplaçant par l'expression de déjà calculée :

A l'ordre 2, l'énergie de l'état perturbé est :

En général, un calcul à l'ordre deux est suffisant.

Pour le calcul de la correction à l'état, , on part, de la même manière que pour , de l'équation \ref{eq. :O2}, avec :

ce qui donne, après projection sur l'état :

Le calcul des termes A et B donne :

En utilisant la relation de fermeture on obtient :

et finalement, on a pour l'état corrigé :

Remarque :

  • 1- en raison des termes présents au dénominateur, on comprend pourquoi on s'est intéressé aux cas non dégénérés.

  • 2- pour que le calcul perturbationnel soit justifié, on doit avoir :

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AccueilAccueilImprimerImprimer Youssef TAHRI, Professeur, Département de Physique, FS-UMI - Meknès Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)